Entretien d’embauche, message urgent ou simple mail: un détail peut faire tiquer votre interlocuteur. Au détour d’une phrase, l’hésitation surgit: faut-il écrire « je transmets » ou « je transmet » ? Derrière ces six lettres se joue plus qu’une question d’orthographe: une impression de rigueur, de soin, de respect du lecteur. Comment trancher sans hésitation et éviter la petite faute qui abîme un message pourtant solide ?
Pourquoi hésite-t-on entre « je transmets » et « je transmet » ?
La confusion naît souvent de l’oreille. À l’oral, « transmet » et « transmets » se prononcent pareil. À l’écrit, le doute s’installe, surtout quand un pronom suit: « je transmets vos coordonnées », « je transmets le document ». Autre piège: on calque parfois sur les verbes du premier groupe (« je parle », « je mange ») et on supprime le s par réflexe. Enfin, la pression du contexte professionnel accélère la frappe… et l’erreur.
Ajoutez à cela la proximité avec d’autres verbes perçus comme « simples » et la tentation d’un « je transmet » peut passer inaperçue. Pourtant, cette terminaison sans s n’existe pas à la première personne du présent de l’indicatif pour ce verbe.
La règle décisive: « je transmets » au présent de l’indicatif
Transmettre appartient au troisième groupe et suit fidèlement le modèle de mettre. Le présent se conjugue ainsi: « je transmets », « tu transmets », « il transmet », « nous transmettons », « vous transmettez », « ils transmettent ». Retenez l’ancrage: aux personnes « je » et « tu », on entend et on écrit le s.
Un repère infaillible: si « tu » prend un s (« tu transmets »), « je » le prend aussi (« je transmets »). Ce parallélisme fonctionne pour toute la famille en –mettre: « je permets », « je promets », « je remets », « je soumets ».
Astuces pratiques pour ancrer « je transmets »
Associer pour mémoriser: ayez en tête « mettre ». Si « je mets » s’écrit avec s, « je transmets » aussi. Ce pont mnémotechnique épargne les hésitations de dernière minute.
Image mentale: visualisez le s final comme le fil qui transporte l’information d’un point à un autre. Sans ce fil, la transmission se coupe. En tête d’un mail, répétez mentalement « je transmets le fichier » avant de taper la phrase, le geste deviendra réflexe.
Dernier hack: transformez d’abord à « tu ». Si « tu transmets » vous vient sans effort, revenez à « je transmets ». Cette bascule rapide verrouille la bonne orthographe.
Ce que change un « je transmet » dans un mail ou un CV
Une coquille isolée n’efface pas une compétence, mais elle brouille le signal. Dans un message formel, écrire « je transmet » peut donner l’image d’un écrit peu relu, voire d’un manque d’attention aux détails. Pour un recruteur, un client ou un partenaire, ces indices pèsent: crédibilité entamée, message distrait, impression de précipitation.
À l’inverse, un « je transmets » cohérent avec le reste du texte renforce la lisibilité, met en valeur l’idée centrale et signe un soin professionnel. La langue est une façade: propre et soignée, elle facilite la confiance.
La famille de « transmettre »: des réflexes qui se généralisent
Consolider « je transmets » aide à sécuriser toute la série des composés de mettre. Quelques repères utiles: « je permets », « je promets », « je remets », « j’admets », « je commets », « j’omets », « je soumets ». Même logique: s à la première personne et à la deuxième personne, doublement de la consonne au pluriel (« nous transmettons »), terminaison –ez à « vous ».
Utile aussi pour varier vos formulations: selon le contexte, « transmettre » peut signifier « communiquer », « envoyer », « confier », « remettre », « faire suivre ». À l’écrit, choisissez le verbe le plus précis: « je fais suivre le compte-rendu », « je vous adresse les pièces », « je vous remets la version signée ».
Repères rapides: présent, temps composés et formes voisines
Présent validé: « je transmets ». Au passé, la forme reste régulière: « j’ai transmis » en passé composé, « je transmettais » à l’imparfait, « je transmettrai » au futur. Le participe passé est invariable en genre et s’accorde seulement avec l’auxiliaire « être » si la construction l’exige; avec « avoir », accord avec le COD placé avant: « les consignes que j’ai transmises ».
Ces jalons suffisent pour sécuriser les écrits courants: compte-rendu, mail, note interne, présentation. Le reste (subjonctif imparfait, passé antérieur, etc.) relève surtout d’usages littéraires.
S’entraîner vite fait: du réflexe à l’assurance
Micro-exercice 1: remplacez le sujet. « Il transmet l’information. » → « Je transmets l’information. » « Nous permettons cette exception. » → « Je permets cette exception. » Effet recherché: verrouiller le s de « je ».
Micro-exercice 2: complétez mentalement avant d’écrire. « Je … le message à l’équipe. » → « je transmets le message à l’équipe. » « Tu … l’accès à la salle. » → « tu permets l’accès à la salle. »
Micro-exercice 3: trio utile au quotidien. Rédigez trois phrases avec « je transmets », « je promets », « je permets ». Relisez à voix haute: la cohérence sonore et visuelle fixe l’habitude.
Rien de spectaculaire, juste le goût de la précision. Un entretien, un mail de suivi, un message à un client: le détail compte. Écrire « je transmets » au présent de l’indicatif aligne la forme sur l’intention. La règle se retient par l’analogie avec mettre, se vérifie par la bascule à « tu » et s’enracine par de courts exercices. À force d’usage, l’hésitation s’efface, et la qualité de vos écrits gagne en clarté autant qu’en crédibilité.
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